Passage de l'ange
Création octobre 2019

cabaret à plume avec annonciation


pour tous dès 15 ans


Atterrissage forcé ! Un bruit strident, suivi d'un grand fracas, lumière et poussières...

L'ange apparaît dans les décombres. Il est là parmi nous, habillé de noir irisé, casque curieusement plumé, visage blafard, grossièrement maquillé, mâchuré.
En piste pour le cabaret à plumes dont le clou annoncé sera… une Annonciation. Ce numéro exceptionnel, l’ange s’y prépare, nous y prépare, enchainant tours de force, chansons et numéros : le ballet La Vie d’ange, le combat de l’ange et du dragon, Angelus Rex, l’aria Prélude et mort de l’ange...

D’étranges créatures surgissent de son corps monstrueux. Ses ailes encombrantes en font un volatil inadapté posé sur deux pattes aux immenses pieds griffus. Culotte à fleurs et poitrine généreuse, s’il a un sexe, on n’en distingue pas le genre. Créature divine ou clown grotesque échappé de la foire ?

Quand, enfin, il se lance dans la « toujours attendue et toujours incertaine » Annonciation, on devine qu’il a oublié le message dont il était porteur.  Alors le spectacle s’interrompt brutalement, l’Ange est rappelé par la plateforme gestionnaire dont, découvre-t-on, il dépend. Préparatifs de départ pour un retour au ciel. Seulement, décidément, rien ne fonctionne comme prévu et voici l’ange abandonné par la plateforme, livré à lui-même.  Et ça dérape.

 

Il s’emporte, balance, révèle sans fard à son public de fortune les dessous d’une vie d’ange de bas étage.
Et, forcé de subvenir à ses besoins, il décide de voler de ses propres ailes en vendant ses services comme artiste de divertissement…


C’est alors, au détour d’un ultime et pathétique numéro d’angélologie économique, le « dialogue de l’ange chu et de son Dieu », que va revenir à sa mémoire le message sidérant dont il était porteur : « ça va aller ».

Fort de ce message, ou de son souvenir, l’ange se libère et célèbre la chute dans un rock improbable.